vendredi 21 février 2014
enfant de la rue en francais
Introduction
Au cour dernier s’année nous avons constaté le développement d’un nouveau fléau qui est celui des enfants de la rue dans notre société. L’ampleur de se fléau semble nous posé problème. C’est dans cette vision nous portons notre analyse sur les cause, conséquence et les tentative de solution que notre société fournie pour résoudre se fléau.
Cause
CAUSES ÉCONOMIQUES
La diversité des contextes, des dynamiques régionales ou des particularismes locaux, ne saurait masquer une tendance majeure : les antagonismes entre structures économiques mondialisées et systèmes nationaux de sécurité sociale accentuent la marginalisation des plus pauvres. La population vivant du secteur informel ne cesse de s’accroître. L’urbanisation rapide ainsi accentuée provoque d’immenses problèmes touchant à la vie sociale, l’éducation, la santé et l’habitat, qui excèdent les capacités d’un secteur public qui s’amenuise. Les bidonvilles s’étendent sans infrastructures de base, contribuant à l’installation des nouveaux arrivants dans la rue.
Le concept de « pauvreté » est clairement insuffisant pour expliquer la vie dans la rue. Ce ne sont pas tous les enfants pauvres qui vont vivre dans la rue. L’affection que la majorité des familles pauvres arrive encore à montrer à leurs enfants est admirable. Cependant, les enfants des bidonvilles ne sont souvent considérés qu’à partir du moment où ils sont devenus des « enfants des rues », c’est-à-dire un problème public et visible. La rupture familiale et la violence domestique peuvent être considérées comme des événements poussant immédiatement des enfants à fuguer, mais elles ne sont pas les favorisant le passage à la rue, elle n’est pas une cause. L’indigence est un « symptôme », un état dans lequel on se trouve, les causes réelles étant des facteurs menant à la paupérisation, et ceux-ci sont avant tout liés à des politiques économiques. Plus grande est la concentration de la richesse (capital
économique et propriété foncière) et du pouvoir, et plus grandes sont les inégalités de statuts et
d’accès à des niveaux de vie (et de travail) dignes.
Des raisons économiques invisibles forcent l’enfant à alterner entre la violence domestique dans les
bidonvilles et la violence publique dans la rue. L’enfant balance entre ces deux mondes. Avec une
telle mobilité de la part de ces enfants, il est dès lors très difficile d’établir des statistiques fiables. Ils
ne sont pas toujours dans la rue, ils peuvent aussi être en prison ou en institution, de retour dans leur
famille pour un moment, fréquentant les activités d’un projet, ou ils peuvent encore s’être déplacés
d’une ville à une autre…
CAUSES SOCIALES
Liens familiaux disloqués
Pressées de toutes parts, des familles entières se disloquent. Un scénario typique est la frustration
liée au sous-emploi ou non-emploi, ou à de mauvaises conditions de travail, souvent aggravée par
l’alcool et la drogue, avec des enfants parfois impliqués dans des trafics ou d’autres stratégies de
survie informelles. Lorsque la communauté est laminée par la lutte pour la survie, toute rupture dans la famille affecte de manière aiguë le statut de la mère. Elle se retrouve alors forcée de retrouver une protection auprès d’un autre homme, qui la plupart du temps réagit à l’affaiblissement de son propre rôle économique en rejetant violemment les enfants qui ne sont pas les siens. Enfermée dans une relation de dépendance, la mère est empêchée de défendre ses enfants issus d’une relation précédente. Ces enfants se sentent trahis et décident finalement qu’il est devenu temps pour eux de quitter la maison.
Genre
Alors que les adolescents ont plutôt tendance à « abandonner » leur famille lorsqu’ils sont maltraités,
la situation des filles et beaucoup plus critique, étant donné que les rôles de genre les empêchent de
développer le même degré d’autonomie qui est généralement attribué aux garçons. En conséquence,
le risque d’être happé par des réseaux souterrains d’exploitation physique et sexuelle est plus grand
pour les filles que pour les garçons. L’abus d’enfants, le trafic d’enfants et d’autres violations
intolérables de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CDE, 1989) ne sont donc pas
sans liens avec des politiques économiques qui affectent en premier lieu le statut et le rôle de la
personne la plus importante pour tout enfant : la mère. Pour les enfants, l’alternative à une
contribution forcée au revenu familial et/ou à l’abus réside alors dans la survie à leur propre compte
dans les rues
Concsequente et probleme
Niveau social
Les Enfants de la Rue accusent toujours leur famille d'être à la base de leurs difficultés. De ce fait, ils entretiennent une rupture des relations affectives avec leur famille d'origine. Ils adoptent un comportement d'éviction allant jusqu'à renier leurs parents.
La vie dans la rue est caractérisée par l'incertitude du lendemain. Un Enfant de la Rue se pose régulièrement les questions « comment vais-je manger ? Où vais-je passer la nuit ? ». Seul le présent a une grande importance pour lui. D'où l'impatience et l'impossibilité pour lui de se soumettre à une vie réglementée. Les Enfants de la Rue sont des sujets presque ingouvernables.
Le mode de vie dans la rue se caractérise par la délinquance. Cette dernière est vécue sous toutes ses formes:
-L’alphabétisation Comme l'enfant arrive très jeune dans la rue, il y grandit et devient analphabète. Cela crée en lui un complexe d'infériorité devant les autres jeunes ou toute personne instruite.
Le mépris : Les attitudes souvent négatives adoptées à leur égard les poussent à conclure qu'ils ne sont pas aimés. Ils ont de ce fait un seuil de tolérance très réduit. Pour ces enfants, le temps de réaction est plus court que le temps de réflexion c'est pour cela qu'ils apparaissent très agressifs. A toute situation malencontreuse correspond une répression sans hésitation.
La nourriture La plus grande préoccupation dans la rue est de trouver la nourriture quotidienne. « tokobomana likolo ya ngamana » soit « nous allons nous entretuer pour la nourriture ».
La violence
- L'escroquerie: le but poursuivi par les Enfants de la Rue lors d'un marchandage est d'arriver tout simplement à extorquer de l'argent.
- Les grossièretés: les chansons malsaines sont en grand nombre. Ils les exécutent au mépris de la moindre pudeur et mettent les gens mal à l'aise dans des réunions publiques et lors de deuils par exemple.
- Le vagabondage : Les Enfants de la Rue n'ont pas de programme fixe. Ils changent de lieu selon leurs intérêts.
- La prostitution : O. et G. Owuor, journalistes, cités par Yves Margarat et Daniel Poitou, parlent d'une expérience avec les Filles de la Rue à Naïrobi: « Pendant la journée, on voit très peu de jeunes prostituées traînant dans les rues. Mais les choses changent le soir quand elles déferlent en grand nombre. Il arrive que les hommes accompagnés de leurs épouses se voient accoster par des gamins de douze à quinze ans, qui leur demandent effrontément : Qu'est-ce que tu fais avec cette vielle ? ».
Niveau politique et économique
Crise de l’intégration sociale
L’intégration sociale peut être définie comme l’ajustement réciproque entre des individus et entre des groupes, basé sur un « contrat social » qui les lient par des droits et des devoirs mutuels et légitimes.
Les pressions économiques et des problèmes de régulation politique peuvent entraîner une crise de l’intégration sociale.
Le processus actuel de mondialisation de l’économie libérale entraîne la réduction du secteur public.
Le rôle de l’Etat est mis à l’épreuve et cela entraîne des pratiques discriminatoires comme, notamment :
Politiques de l’éducation: coûts directs et indirects de la scolarité;
Politiques de l’emploi: manque de places d’apprentissage;
Systèmes de justice des mineurs: mise en institution massive d’enfants en conflit avec la loi; textes légaux qui ne sont souvent que partiellement appliqués.
Justice expéditive : Des normes non-officielles, influencées par l’opinion publique, sont souvent
préférées, ce qui en retour renforce les relations de pouvoir et la coercition, ainsi que des mesures
qui n’ont que des fondements légaux limités, si déjà elles en ont 1
.
Média : sensationnalisme.
Mais à chaque contextes, ses problèmes spécifiques. Il est donc important de comprendre localement
Les processus de marginalisation, et donc de renforcer les activités de prévention des abus et de
Promotion des droits humains. La CDE est le levier stratégique principal pour plaider pour le respect et
la protection des enfants, et donc pour la promotion d’une société où l’intégration sociale repose sur
l’accès aux services de base.
Solution
JOURNEE DE L’ENFANT AFRICAIN 2011
L’objectif général de cette célébration est de contribuer à une plus grande prise de conscience sur les dangers auxquels sont confrontés les enfants de la rue et favoriser la prise de mesures urgentes en vue de leur protection.
Les objectifs spécifiques visés sont :
- Déterminer les orientations stratégiques à prendre en compte pour mieux garantir la jouissance des droits des enfants vivant dans les familles à risque afin d’éviter leur entrée dans la rue ;
- Proposer des stratégies novatrices plus performantes en matière de prévention et de prise en charge des enfants ;
- Faire un état des lieux du phénomène des enfants de la rue dans les Etats africains ;
- Sensibiliser les populations africaines sur l’urgence d’agir en faveur des enfants de la rue dont les droits élémentaires ne peuvent être garantis dans un environnement hostile ;
- Faire un plaidoyer auprès des gouvernements africains et de la société civile pour une mobilisation plus accrue de ressources en faveur de la protection des enfants vivant dans la rue ;
- Analyser les stratégies actuelles de prise en charge des enfants afin de dégager les forces et les faiblesses ;
- Réfléchir sur la problématique des données relatives aux enfants de la rue
- Apporter une prise en charge globale des enfants vivant dans les rues qui inclut l’accueil, le suivi psychosocial et la réinsertion ;
PROPOSITIONS D’ACTIVITES A MENER
Les situations vécues par les enfants et les jeunes de la rue peuvent être très différentes selon les pays.
Quelles que soient les causes, la présence des enfants dans les rues africaines est la preuve tangible des violations de leurs droits fondamentaux à la protection contre tous les risques. La situation des enfants et jeunes en rupture familiale et sociale étant la résultante de plusieurs facteurs conjugués, il importe d’intervenir à travers une approche holistique et systémique qui intègre toutes les dimensions sociale, culturelle, familiale et scolaire.
Dans les actions à entreprendre devront s’impliquer les autorités politiques au plus haut niveau afin de s’assurer leur soutien dans la nécessité d’une prise de mesures urgentes de protection des enfants. Plus qu’un engagement fort, il est plus que nécessaire de poser des actes concrets pour rassurer les enfants de la volonté intacte des décideurs et des acteurs de la promotion des droits de l’enfant de construire une Afrique digne d’eux.
La commission respecte le droit de chaque pays d’entreprendre des actions en tenant compte de sa réalité nationale dans le cadre de la célébration de la journée. Néanmoins, un certain nombre d’activités pourraient être exécutées :
1. L’adoption par tous les Etats africains de plans d’action avec des mesures spécifiques en vue de garantir aux enfants vivant dans les rues africaines la jouissance de leurs droits tels que l’exige la Charte Africaine des Droits et du Bien-être des Enfants et veiller à les accompagner avec des ressources conséquentes. Il pourrait s’agir de renforcer le cadre législatif et règlementaire de protection des enfants en situation de rue. Tous les pays devraient traduire en actes concrets les dispositions de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être des Enfants et de la Convention des Nations-Unies sur les Droits de l’Enfant qui constituent les instruments majeurs de protection des enfants.
2. Mener des études d’envergure nationale en vue de mettre à la disposition des acteurs des données actualisées sur les enfants de rue. Ces études pourraient en outre permettre de cerner les représentations sociales des populations et leur compréhension du phénomène. Elle pourrait enfin donner des pistes d’interventions prioritaires aux différents intervenants.
3. Sensibiliser les opinions publiques sur la situation des enfants de rue et requérir la participation des communautés aux actions de prévention et de prise en charge des enfants. Le succès de la lutte contre le phénomène des enfants en situation de rue ne réside pas seulement sur la capacité des structures à offrir des prestations de qualité au public cible. Les enfants de la rue étant sujets à des représentations sociales négatives, il serait intéressant d’intégrer davantage dans les interventions des campagnes multimédia qui viseraient essentiellement à sensibiliser les communautés sur les risques liés à l’arrivée des enfants dans les rues. Il faut lutter contre les simplifications abusives de cette réalité, sa dramatisation inutile, les amalgames dont elle fait l'objet. Il faut aussi s'opposer à l'exploitation de cette réalité, qu'elle soit médiatique, politique ou commerciale, en tant qu'elle constitue une violence supplémentaire exercée contre les enfants et les jeunes.
4. Encourager et soutenir de façon réglementaire toute initiative qui aura pour ambition de coordonner les pratiques des structures qui interviennent au niveau des pays en faveur des enfants vivant dans la rue. La comparaison internationale des expériences montre qu'un piège important consiste dans le développement d'initiatives caritatives, isolées et provisoires, dont la forme d'existence même contribue à maintenir les enfants et les jeunes dans la rue (pour recevoir une aide accordée sur base des symptômes, aide dont l'aspect limité contribue par ailleurs à la perte de confiance des enfants dans les institutions, ce qui est un facteur-clé de l'installation dans la marginalité). Les Etats doivent s'engager dans la résolution des problèmes, tant structurels que relationnels et non mener des actions de simple compensation (distribution de nourriture, de vêtements, etc.).
5. L'importance des ruptures multiples est reconnue dans la trajectoire qui amène les enfants à choisir la rue comme lieu de vie. Cette accumulation de ruptures doit être combattue par des politiques de prévention qui concernent et connectent l'ensemble des espaces éducatifs: la famille, l'éducation formelle, l'éducation informelle, les institutions spécialisées. Il faut assister les parents ou autres personnes responsables de l’enfant pour les aider à s’acquitter de leurs tâches vis-à-vis de l’enfant, et assurer le développement d’institutions qui se chargent de donner des soins aux enfants. La lutte contre les violences dont sont victimes les enfants de rue doit être un objectif de court terme à atteindre. La charte africaine met un accent important sur le rôle de la famille dans la mesure où celle-ci doit développer et défendre les valeurs traditionnelles et culturelles africaines (art. 11.2.c).
6. Renforcer les compétences des professionnels de la protection de l’enfance. La politique de formation souhaitée doit en particulier aider les professionnels à appréhender la complexité des situations auxquelles ils sont confrontés, à découvrir et à comprendre les codes particuliers qui régissent les relations propres aux groupes concernés, à dépasser la signification apparente des symptômes et des expressions immédiates, à s'appuyer sur les dynamiques présentes dans les individus et dans les groupes pour construire des interactions créatrices.
7. Prévoir des programmes d’assistance matérielle et de soutien, notamment en ce qui concerne la nutrition, la santé, l’éducation, l’habillement et le logement. Assister les parents ou autres personnes responsables de l’enfant dans la couverture des besoins de ce dernier est souvent nécessaire pour protéger les enfants issus de familles pauvres contre les dangers de la rue.
conclusion
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